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  • Photo du rédacteurFamille Le Roux

Résumé des épisodes précédents

Dernière mise à jour : 6 févr. 2021

Comme nous avons repris notre marche en avant sur le blog, je vous propose un rapide résumé des trois premiers mois écoulés – bientôt quatre – le temps que nous comblions les trous, quelques-uns, pas tous…


Etape 1 : la Chine

Nous sommes partis mi-août pour la Chine où nous sommes restés un mois, le maximum autorisé par notre visa. Nous avons beaucoup aimé : c’est grandiose.

Le pays est encore assez fermé c’est vrai ; les visas sont chers, les contrôles de sécurité dans les transports sont systématiques (dans le métro par exemple), la vidéo surveillance de masse une réalité et l’usage du mégaphone pour driver les flots de population un brin horripilant. Il reste également difficile de communiquer en dehors des grandes villes, surtout si, comme nous, vous êtes joueurs et voyagez sans carte SIM dans le smartphone. En revanche, les chinois que nous avons rencontrés ont été d’une grande gentillesse et d’une grande patience pour nous aider chaque fois que nous en avons eu besoin, notamment dans les restaurants où on ne comprend vraiment rien dès lors qu’il n’y a pas quelques images pour illustrer le menu (et même avec les images, il y a souvent des surprises).


Nous avons adoré Pékin et la grande muraille au nord du Pays, c’est quand même pas banal cette construction ! Quelle joie pour nos enfants de courir sur ce mur et d’escalader les marches des sections les plus vertigineuses.

Nous avons eu un vrai coup de cœur pour la ville ancienne de Pingyao et les pandas de Chengdu au centre du pays. Nous avons fait de magnifiques randonnées pluvieuses dans le parc national de Zhangjiajie et des ballades à vélo inoubliables au milieu des pics karstiques et des rizières de Yangshuo.

Et pour couronner ce premier mois de voyage, nous avons passé une petite semaine à Shanghai, fascinant melting-pot déjà bien ancré dans le XXIe siècle. Nous avons également fait quelques belles découvertes culinaires, je pense aux délicieux hot pot et aux savoureux xiaolongbao.

Bref, le pays nous a séduits et parfois même bluffés. La Chine avance vite, c’est certain. Les infrastructures dans les grandes agglomérations sont étonnantes, parfois même en avance sur ce que nous avons en France. Dans le centre de Pékin, la plupart des 2 roues sont électriques ! Certainement un pays à redécouvrir et continuer d’explorer dans quelques années.


Les photos de Chine : Pékin, Pingyao, Xian, Chengdu, Zhangjiajie, Yangshuo, Shanghai.


On vous redonne aussi les liens vers les vidéos Youtube (rappelez vous, la bande son est importante. Montez le son !) :

Episode 4. Shanghai


Etape 2 : l’Indonésie

Petit miracle des billets low-costs, nous nous sommes offerts 3 belles semaines en Indonésie pour nous reposer de nos pérégrinations chinoises, juste après la saison touristique et juste avant que le mauvais temps ne revienne. Résultat : un vrai bonheur, une vraie douceur de vivre et un accueil 4 étoiles. A Bali, tous les habitants de l’île ont été briefés, ça se sent : sourires à tous les étages, tarifs calibrés et interdiction de parler de politique ou de religion. Dans l’île, ils ont même été jusqu’à demander aux muezzins de ne pas faire craquer leurs haut-parleurs pour ne pas gêner les visiteurs étrangers. C’est quand même dommage dans le plus grand pays musulman du monde (270 millions d'habitants !), ça manque un peu d’authenticité.

L’île reste agréable mais au fond ce que nous avons vraiment aimé, c’est l’île Gili Air, petit paradis terrestre où nous sommes restés 6 jours au lieu des 3 prévus tellement qu’on s’y sentait bien : une petite île sans voiture, un peu hors du temps dont on fait le tour en 1h en courant (on a testé) ou 30 minutes en calèche. Un petit monde à part et une sacrée destination snorkeling. Une très belle découverte en famille, si ce n’est peut-être l’horrible fast-boat qui nous a tous rendu malade durant la traversée agitée en mer de Bali !

Plus sauvage et moins touristique, nous nous sommes enfin offerts quelques jours sur l’île de Lombok où nous avons pu apprécier ses cascades bien rafraîchissantes. Le plan initial était de gravir le Mont Rinjani (3726m) mais l’interdiction d’accéder à la partie sommitale en raison des instabilités de la roche causées par le tremblement de terre de 2018 et l’obligation de prendre un guide (on n’aime pas être obligé), combiné aux décharges à ciel ouvert qui jonchent le chemin, nous ont complètement refroidi. Est-ce qu’on aurait pu faire un meilleur plan pour notre 3e semaine en Indonésie ? Sans doute mais nous l’avons compris trop tard et ça restera un petit regret : celui de ne pas avoir poussé en bateau jusqu’à l’île de Komodo à 2 ou 3 jours de mer de Lombok pour rencontrer ses fameux dragons, vestiges vivants de la préhistoire.

Notre plus grand souvenir restera le retour à Bali en ferry, où le pilote de ce monstre de plusieurs centaines de tonne ne s’est pas dégonflé et a donné les commandes du bateau à Hugo (5 ans !), fièrement installé au poste de pilotage ! La magie d’un tour du monde.


Etape 3 : l’Inde

Un gros morceau et un rêve depuis longtemps. Nous sommes restés 5 semaines à sillonner les magnifiques provinces du Kerala et du Karnataca au sud puis Delhi et le Rajasthan au nord.

Nous avons poussé jusqu’au désert du Thar, à quelques encablures du Pakistan, où nous garderons à jamais le souvenir de notre fantastique nuit dans le désert après une belle randonnée à dos de dromadaires (le terme consacré est "méharée").

Que dire de plus sur l’Inde ? Le pays nous laisse un gout étrange, sans doute un peu amer. La beauté des paysages et les fabuleux trésors culturels et archéologiques – la réputation du Taj Mahal n’est pas surfaite, c’est réellement extraordinaire - contrastent avec une saleté et une pollution alarmante ; durant notre passage à Delhi, nous avons reçu une alerte du ministère des affaires étrangères nous enjoignant de ne pas quitter notre hôtel tant le taux de pollution avait atteint des sommets (nous étions à Delhi lors du record du 4 novembre : écoles fermées, avions déroutés ; niveau de particules fines à 553. Par comparaison, la moyenne à Paris est 35 !!!). Irrespirable. On avait tous la gorge qui grattait et les yeux irrités.

A cette pollution s’ajoute un sentiment de désordre général, notamment sur la route et nous ne parlerons même pas du bruit infernal qui règne dans les artères principales des grandes villes ; il ne faut clairement pas être migraineux.

Mais soyons honnête, sur le fond, notre plus gros problème en Inde ce fut les trop nombreux intermédiaires, rabatteurs et arnaqueurs en tout genre (c’est facile, ça commence toujours par « hello my frrrriend… ») qui gâchent souvent le plaisir d’une belle visite. Et oui, tout le monde veut sa part du gâteau, tout le monde veut son « tip », sa com, ses roupies. On est européen ; ils sont indiens. Merde, il faut partager sur cette planète ! Et c’est souvent fait de façon malhonnête ou sournoise (on a fait le top 10 des arnaques les plus pourries). Non pas que nous nous soyons fait trop avoir, on a un peu l’habitude, mais cela rend les relations au quotidien compliquées et fatigantes. Après quelques jours passés dans le pays, et connaissant notre budget limité, nous savions que tous les matins ça allait être un bon combat pour repousser les hordes de casse-pieds en tout genre tout en restant à peu près poli ! Tu entres dans un magasin… tu as une tête d’européen, le prix est d’emblée multiplié par 3 quand ce n’est pas 5 ou 10. Facile, il n’y a jamais d’étiquette. Du coup, c’est la négo permanente, même pour acheter une barre de chocolat. C’est Lisa qui détient le record : toute seule, comme une grande, elle est parvenue à arracher un joli châle pour 3€ alors que le vendeur en voulait 22. Elle lui a simplement dit qu’elle n’avait pas assez d’argent de poche et que ce n’était pas ses parents qui allaient régler la note. A prendre ou à laisser ! L’industrie touristique indienne doit prendre garde à ne pas faire fuir la poule aux œufs d’or.

Est-ce la pauvreté qui engendre ce comportement ? Un peu sans doute, mais c’est aussi une question de mentalité (combien de fois a-t-on vu des parents nous envoyer leur jeune enfant réclamer un petit billet). Nous avons traversé le Vietnam et sommes actuellement au Cambodge, pays tout aussi pauvres, et l’attitude des gens est bien différente.

Pour terminer sur une note positive, nous sommes malgré tout ravis d’avoir découvert un peu de ce si beau pays et projetons un jour de revenir pour visiter la province du Ladakh sur les contreforts de l’Himalaya où les relations avec la population locale, moins habituée à voir des « touristes », semblent plus sincères et moins centrées sur les roupies.

En conclusion, avant le départ, on nous avait dit (ou on avait lu je ne me souviens plus trop) : l’Inde tu l’adores ou tu la détestes. Dans notre cas, je crois bien que c’est les 2 : on a adoré et détesté en même temps, une sorte de sentiment oxymorial (bon, celui ci, il n’est pas dans le dico, mais c’est quand même bien ça !).



Etape 4 : le japon

Sans doute notre coup de cœur depuis le départ. Un peuple respectueux et raffiné. Une cuisine délicieuse. Des transports en commun toujours à l’heure. Une organisation sans faille et une propreté irréprochable jusque dans les toilettes publiques ; après l’Inde, je vous laisse imaginer le contraste. On n’avait jamais vu ça, dans l’autre sens cette fois-ci ! Malheureusement un pays un peu cher dans le cadre de notre voyage autour du monde. Nous nous sommes donc limités à 2 semaines réparties entre Tokyo et la région de Kyoto/Nara/Osaka. On a tout aimé. Les temples, l’animation des grandes villes, les parcs et les forêts, les combats de sumo et de power-rangers à la TV (ça tourne en boucle) ou encore Akihabara, célèbre quartier de Tokyo et centre du monde de la technoculture, pèlerinage de tout geek qui se respecte.

Quel enchantement de traverser ce pays paré de ses belles couleurs d’automne. Il faudra qu’on revienne au printemps ! Et qu’on explore les îles du sud... et un peu le nord. Bref, y'a encore du boulot.



Etape 5 : parenthèse Hong-Kongaise

On avait évoqué avant notre départ la possibilité de rejoindre nos amis parisiens de longue date s’ils s’expatriaient à Hong Kong … Eh bien, avec leurs 3 enfants, ils l’ont fait ! Projet très ambitieux. Au moins aussi simple à réaliser que notre tour du monde. Respect.

Du coup, on n’a pas hésité longtemps. Un billet d’avion Osaka-Hong-Kong et nous sommes partis pour un 2e petit tour de Chine. Au final, 4 jours enchantés où les enfants se sont éclatés avec leurs copains et nous avec les nôtres. Quel plaisir de retrouver des amis à l’autre bout du monde et de découvrir à leur côté un peu de ce petit bout de Chine bien surprenant. Très loin de l’image que nous en avions. On vous laisse découvrir ça en photo… En tout cas, on est reparti avec les batteries chargées à bloc (et tout le linge propre !) avant d’entamer notre grand tour d’Asie du Sud-Est.


Franck et Emmanuelle, mille merci pour votre accueil ; on vous en doit une !



Etape 6 : Vietnam

ll y a déjà 2 semaines que nous avons rejoint Hanoï au Vietnam, A seulement 2h de vol d’Hong-Kong. Le Vietnam est notre porte d’entrée sur l’Asie du Sud-Est où nous comptons passer 3 mois, sans programme bien défini. Notre seule contrainte est d’atteindre Singapour le 24 février où nous avons réservé un vol pour l’Australie.


Allez quelques mots sur le Vietnam : on a trouvé le pays magnifique et les habitants souriants et accueillants. Une très belle découverte en somme. Nous avions peu préparé cette étape du voyage et en dehors de quelques images d’Epinal, nous ne savions pas bien ce qui nous attendait. Sans doute une bonne chose : nous avons été de surprise en surprise et le pays nous a conquis. Nous avons parcouru le Vietnam du nord au sud, principalement en bus, plutôt confortables et bon marché. Nous nous sommes offerts une belle croisière dans la baie d’Halong, étape que nous avions cochée il y a bien longtemps.

La baie d’Haloong est bien telle qu’on se l’imagine, magnifique, un brin irréelle, un vrai paysage de carte postale. Malheureusement, la première destination touristique du pays n’a pu échapper au tourisme de masse et tous les matins, ce sont plusieurs centaines de navires de toutes tailles qui s’élancent à l’assaut de ce dédale maritime. Au départ de la croisière – tous les bateaux partent un peu à la même heure – on avait un peu l’impression de prendre le départ du marathon de Paris, version mer de Chine. Mais une fois en mer, on oublie et on profite. Le petit groupe sur le bateau venu des 4 coins du monde était très sympa (petite parenthèse pour préciser qu’Hugo qui parle constamment à tout le monde – qu’ils comprennent ou pas d’ailleurs - nous aide bien à faire des rencontres). Le lendemain matin, nous avons fait une belle sortie en kayak, longeant de nombreux pics immergés et finement ciselés (ça nous a rappelé notre WE avec les copains dans les gorges du verdon l’an dernier. Dédicace à Albi, Alex, Jeanne et Seb). Et non, je n’ai pas fait de deep water solo même si ça m’a vraiment démangé. C’est avec un brin de nostalgie que nous sommes rentrés au port. Nous aurions bien prolongé un peu…


Et puis il y a eu Tam Coc, la baie d’Halong terrestre comme ils l’appellent. La baffe !

Magali avait repéré le plan mais, franchement, ça ne me tentait pas trop. Heureusement, elle a insisté. Nous avons passé 2 jours incroyables. Le premier soir nous rencontrons Pierre, Violaine et leur 2 filles Sarah et Raphaëlle, qui logent dans le même homestay. Cette famille Lilloise est partie assurer une mission humanitaire de quelques mois au Vietnam et prolonge un peu son séjour en Asie. Le courant passe bien et nous nous retrouvons avec les 5 enfants autour d’une bonne table. Quel plaisir de rencontrer des compatriotes avec qui nous partageons un peu de nos voyages et de nos aventures. Ils connaissent le Vietnam bien mieux que nous et nous conseillent sur les bons plans et les bons plats ! Une belle rencontre et un beau moment de convivialité. On espère qu’on les recroisera en Thaïlande.

Vous pouvez suivre leurs aventures par podcast (ils sont excellents) : c'est ici...

Le lendemain, nous louons des vélos et enchaînons une journée monstrueuse : vélo, bateau, rando et 3 ascensions dont une mémorable. Complètement par hasard, nous tombons au détour d’un temple sur un chemin creusé dans la roche qui se termine par une magnifique arrête au sommet d’un pic. On hésite un peu. Depuis le col, il y a 30 ou 40m d’escalade facile (disons 3a), le rocher est magnifiquement sculpté et très adhèrent, mais c’est du solo intégral. Nous n’avons pas le matériel de grimpe avec nous (trop lourd, on a tout laissé à Nice) ; pas le droit à l’erreur. Décision est prise. Magali accepte de rester au col avec Hugo qui a sacrément bien grimpé la première section (sans danger, je vous rassure) pendant que je fais la partie un peu craignos avec Lisa et Alexis plus aguerris. Oui, ma femme me laisse faire ce genre de chose avec mes enfants. Une sacré marque de confiance. Nous grimpons. Le plan est simple : on avance et on voit ; si ça devient limite, on redescend. Et ça le fait ! Quelle joie de se retrouver tous les 3 au sommet, seuls au monde, avec une vue à 360 degrés à couper le souffle. Et que je suis fier de mes enfants. Concentrés, déterminés, prudents, juste le petit grain de folie qu’il faut pour s’offrir un instant magique, le genre de moment qui marque une vie et qui vaut tout l’or du monde.

Après Tam Coc et ses émotions intenses, nous nous sommes accordés une petite pause à Hué (ancienne capitale) pour voir quelques tombeaux royaux puis dans la jolie ville d’Hoi An, cité aux milliers de lanternes, avant de descendre dans le sud du pays nous occuper de l’autre gros morceau : le delta du Mékong. Et là encore, la magie a opéré. Nous avons passé 3 jours dans le voisinage de Can Tho, entre terre et rivière dans cette partie si spéciale du Vietnam.


Nous logions dans une hutte en bambou, uniquement accessible par un pont de singe, sur un des milliers de bras du fleuve. Confort sommaire, douche à l’air libre, moustiquaire obligatoire ; ambiance aventure garantie. Je vous laisse imaginer l’état d’esprit des enfants : ils ne voulaient plus repartir ! Rester ici, poser les valises quelques semaines, tailler des bambous et explorer les derniers marchés flottants de la région (bon, ça c’était plutôt le souhait des parents). Et quel bonheur de voir le soleil se lever et se refléter à l’infini sur cette eau boueuse qui offre la vie à près de 20 millions de vietnamiens.

Après toutes ces émotions, nous avons certainement trouvé Ho Chi Minh ville (Saigon) un peu fade si ce n’est son musée de la guerre, triste mais passionnant témoignage de la boucherie qui se déroula au Vietnam il y a 50 ans. Nous savions que certaines images seraient dures pour les enfants, notamment la célèbre « petite fille au napalm » alors je suis resté avec Hugo dans le hall d’entrée pour voir les chars d’assaut et les avions et seuls Lisa et Alexis sont montés voir les photos. Mais il nous semblait important qu’ils voient et qu’ils comprennent de quoi sont capables les hommes quand ils s’emballent un peu trop !

Et puis, Magali est très posée et pédagogue dans ce genre de situation. Elle répond à toutes les questions des enfants avec honnêteté et leur fait prendre un peu du recul nécessaire pour qu’ils comprennent l’essentiel sans faire de cauchemars.


Et pour finir notre traversée du Vietnam en beauté et sur une note plus joyeuse, nous avons passé une belle journée en famille avec bonbons, cadeaux et bon restau, histoire de fêter dignement les 11 ans de Lisa que nous aimons tant et qui grandit si vite. Quelle chance avons-nous cette année de voir grandir nos enfants et de partager tous ces moments ensemble. On ne va pas mentir, ce n’est pas tous les jours évident de concilier avec les envies des uns et des autres et d’être ensemble en permanence. Mais quand même, ça reste une aventure incroyable.


And now, let’s go to Cambodia… and the fun goes on!

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